VENDU
Mes Prisons, de Paul Verlaine, est paru en édition originale chez Léon Vanier en 1893.
Le texte peut être lu sur Wikisource. On y trouve notamment le récit du coup de révolver que Verlaine tira sur Rimbaud en juillet 1873 :
"Courte, mais bonne.
D’ailleurs un pur prélude.
Voici. En juillet 1873, à Bruxelles, par suite d’une dispute dans la rue, consécutive à deux coups de revolver dont le premier avait blessé sans gravité l’un des interlocuteurs et sur lesquels ceux-ci, deux amis, avaient passé outre, en vertu d’un pardon demandé et accordé dès la chose faite, — celui qui avait le si regrettable geste, d’ailleurs dans l’absinthe auparavant et depuis, eut un mot tellement énergique et fouilla dans la poche droite de son veston où l’arme encore chargée de quatre balles et dégagée du cran d’arrêt, se trouvait, par malchance, — ce d’une tellement significative façon — que l’autre, pris de peur, s’enfuit à toutes jambes par la vaste chaussée (de Hall, si ma mémoire est bonne), poursuivi par le furieux, à l’ébahissement des pons Pelches traînant leur flemme d’après-midi sous un soleil qui faisait rage."
Il est intéressant de rapprocher ces éléments autobiographiques de la biographie romancée de Verlaine par Francis Carco, livre rare que nous proposons par ailleurs en édition originale.
Ce livre rare en édition originale a une reliure élégante.
